Historique

Histoire des constructions de la cathédrale et de l’évêché de Sherbrooke

Selon la légende et les écrits de l’abbé Maurice O’Bready, l’abbé Jean Raimbault, curé de Nicolet et premier missionnaire, célébra la première messe sur le territoire du diocèse de Sherbrooke, le 1er mai 1816. Source : La première messe à Sherbrooke, par l’abbé Maurice O’Bready du Séminaire de Sherbrooke, Le Messager de St-Michel, 1933 (2003-036-14).

Saint Colomban fut choisi comme titulaire de la mission. On y érigea une chapelle en 1826 et un cimetière en 1827.

La première église fut bénie le 14 janvier 1855. Mgr Jean-Charles Prince décida alors que saint Michel archange en serait le nouveau titulaire. La mission devint une paroisse le 7 mars 1872.

Lors de son érection en 1874, le diocèse de Sherbrooke comptait 30 000 catholiques, 32 paroisses ou dessertes et 29 prêtres.

Sous l’épiscopat de Mgr Paul LaRocque, on procéda à la construction de l’archevêché actuel et de la chapelle Pauline (sous-sol de la cathédrale actuelle). Mgr LaRocque confia à l’architecte Louis-Napoléon Audet, la conception des plans. Les travaux à exécuter sur le terrain commencent à l’automne 1915.

Des photographies montrent l'évêché en démolition en vue de faire place à la cathédrale qui doit se construire sur le même site, avec orientation vers l'est. La construction de la cathédrale sur le site de l'ancien évêché exige des travaux d'excavation longs, très coûteux et avec les moyens de l'époque.

« La première grand'messe du dimanche est chantée dans la nouvelle cathédrale, le 30 septembre 1917 même si les travaux à l'intérieur ne se complètent que quelques mois plus tard » (Éphémérides volume 43, page 58). L'entrée en fonction de la nouvelle cathédrale permet la démolition de l'ancienne cathédrale et la construction de l'évêché.

Selon le rapport, en date du 30 avril 1919, le coût de la construction du soubassement de la cathédrale a été de 287 859,42 $ et celui de l’évêché représente 335 327,60 $. 

Dans une lettre que l’architecte Louis Napoléon Audet adresse à l’abbé Robert Rouleau, secrétaire de Mgr Jean-Marie Fortier, le 8 octobre 1968, il écrit : « La construction de la cathédrale a commencé en 1915, deuxième année de la première Grande Guerre et Son Excellence entreprenait cette construction pour combattre le chômage. Tout a été fait sur place, un compresseur avait été posé pour aider à tailler la pierre de même qu'un concasseur. » Il poursuit :  « Les travaux étaient dirigés par M. Omer Bonin, de Sherbrooke; la taille de la pierre par M. Gaudiose Plamondon. Tous deux étaient de très bons ouvriers. Pendant longtemps, on a creusé le roc à l'endroit où devait être la cathédrale. La pierre provenant de ce roc a servi au béton et au mur. » (2002-092-1 SAAS).

Au cours des travaux de construction de la chapelle Pauline et de l’évêché, il était devenu nécessaire de déplacer le corps de Mgr Antoine Racine, lequel était inhumé sous le sanctuaire de l’ancienne cathédrale. Dans la circulaire au clergé du 24 novembre 1919, Mgr LaRocque écrit : « J’ai fait construire avec le plus grand soin et selon toutes les règles du bureau provincial d’hygiène le tombeau où sera déposé le corps de Monseigneur Racine. Cette mise au tombeau sera précédée d’un service solennel qui sera chanté dans la chapelle Pauline le 3 décembre à 9 heures. Tous les prêtres du diocèse sont cordialement invités à cette cérémonie funèbre. »

Lors des fêtes somptueuses marquant le double jubilé sacerdotal (50 ans) et épiscopal (25 ans) de Mgr LaRocque en mai 1919, des évêques visiteurs occupent temporairement l'évêché. Le 13 septembre suivant, Sa Grandeur et son personnel prennent possession de l'immeuble avec une solennité longuement décrite par l'évêque lui-même dans la circulaire au clergé (1er janvier 1920).

La chapelle de l’évêque fut décorée par le peintre Ozias Leduc, travaux qui s’échelonnèrent de 1921 à 1932.

Les travaux de construction ont été interrompus et la chapelle Pauline servit de cathédrale pendant plus de quarante ans. En 1956, Louis-Napoléon Audet, alors âgé de 75 ans, retourne sur le site afin de terminer l’un des plus grands projets de Sherbrooke, la Basilique-Cathédrale Saint-Michel telle que nous la connaissons aujourd’hui. Elle fut bénite le 28 septembre 1957 et devint basilique mineure le 31 juillet 1959.

La Basilique-Cathédrale Saint-Michel est l’un des plus grands attraits touristiques de la région estrienne. La noblesse et l’unicité de la cathédrale ainsi que son style architectural gothique attirent des milliers de visiteurs chaque année. Cet édifice fait partie du décor pour la population sherbrookoise depuis 100 ans.

 

Dans cette section :

Ligne du temps

Les évêques et les archevêques

Les curés de la cathédrale

Première cathédrale et premier évêché