Crypte
La crypte est située au sous-sol de la cathédrale de 1917. Elle prend la forme de l'hémicycle qui constitue l’abside de l’église. Le site fut arraché à la falaise qui couvrait le plateau sur lequel était construit le premier presbytère qui devint l’évêché en 1874. Il fallut de longs et pénibles travaux de forage pour établir un terrain plat qui servirait de plancher au sous-sol de l’immeuble. La crypte reprend la forme du sanctuaire de la cathédrale située à l’étage supérieur. Ses dimensions sont réduites par rapport au sanctuaire puisqu’un mur de dix pieds entoure tout l’espace et constitue le site des enfeus où seront déposées les tombes des défunts.
L’inauguration officielle fut marquée par la déposition solennelle des restes de Mgr Antoine Racine, le 3 décembre 1919. Mgr Paul LaRocque a présidé à cette cérémonie et en fait un récit complet dans sa circulaire au clergé du 2 janvier 1920 publiée dans les Mandements des évêques de Sherbrooke, volume 8-9.
La crypte contient en une première section, les dépouilles des évêques titulaires de Mgr Antoine Racine (1893) à Mgr Jean-Marie Fortier (2002). Un évêque auxiliaire, Mgr Hubert-Olivier Chalifoux (1922) y repose. Mgr Louis-Joseph Cabana (1981), missionnaire d’Afrique et durant un temps, au service du diocèse, y fut d’abord déposé par la bienveillance de Mgr Jean-Marie Fortier à l’endroit de son prédécesseur, Mgr Georges Cabana, frère de Mgr Louis-Joseph. L’année suivante (1982), la dépouille de Mgr Louis-Joseph fut retirée de la crypte et envoyée à Kampala en Afrique à la demande de la communauté religieuse dont il était le fondateur. Les Pères Blancs prirent charge de ce déplacement. C’est à date, le seul défunt qui soit sorti de l’enfeu dans lequel il avait été déposé au moment de son décès.
Une section est réservée à de grands serviteurs de l’Église diocésaine : les vicaires généraux, les procureurs, les chanceliers, les prélats et les chanoines. Cette section est située à gauche de la section réservée aux évêques.
Trois autres sections sont réservées aux prêtres du diocèse qui en font la demande. Le premier à y être déposé en 1921 est l’abbé Venant Charest, premier curé de Saint-Camille de Wolfe (1869-1881).
Le plus grand nombre d’enfeus est réservé aux laïcs. Parmi ceux-là, on peut mentionner deux membres de la famille de Mgr LaRocque : sa sœur Delphine (1919) qui a longtemps résidé chez les Petites Sœurs de la Sainte-Famille et un neveu par alliance, Michel Paré (1920), le bienfaiteur qui a payé les vitraux de la chapelle de l’évêché. On compte aussi l’architecte de la cathédrale et de l’évêché, monsieur Louis-Napoléon Audet (1971) et son épouse (1976) dont le nom n’est pas inscrit. Six membres de la famille Ernest Sylvestre (1955) et son épouse (1931), les parents et quatre enfants de leurs enfants (deux filles et deux garçons). Madame Angela Herminie Rousille (1931), la petite aveugle de Jésus Enfant, une dame d’origine française ayant vécu, après sa faillite financière, chez les Petites Sœurs de la Sainte-Famille. Des résidents de Sherbrooke occupent les autres sections de la crypte.
Source : Notes compilées par l'abbé Paul-É. Paré 12 juin et 5 septembre 2012.