Orgues
Description de l’orgue de la Cathédrale Saint-Michel par l’abbé Claude Paradis
Cet orgue est en fait le troisième orgue dans l’histoire de la cathédrale, du moins si l’on considère les modifications majeures qui ont été apportées au second. Après la démolition en 1917 de l’ancienne église paroissiale qui avait servi de cathédrale jusque-là et où se trouvait un orgue Antoine-Couillard à deux claviers inauguré en 1874 par Rosa d’Erina, Mgr LaRocque commença la construction de la nouvelle cathédrale par la Chapelle Pauline et où on installa un orgue Casavant opus 704 à trois claviers acheté en 1918 et inauguré par Joseph Bonnet le 24 novembre 1920. Le facteur a utilisé plusieurs tuyaux du premier orgue de 1874. Ce nouvel instrument, tout d’une pièce, se trouvait dans le jubé arrière qui ne s’élevait qu’à quelques pieds du sol. Il avait coûté 6 300 $ à l’époque.
Lorsque Mgr Georges Cabana paracheva la cathédrale actuelle en 1956, il renonça à acheter un nouvel orgue et ne fit que transporter celui de la Chapelle Pauline au second jubé. De plus, pour éviter de cacher les vitraux de façade avant qui représentaient les quatre évangélistes, il demanda à l’installateur de l’instrument, M. Audet, de séparer l’orgue en deux sections, le récit d’un côté, le positif et le grand orgue de l’autre.
Lors de la restauration achevée en 1987 par Guilbeault & Therrien, au lieu de revenir à la réunification de tout l’orgue, les facteurs réaménagèrent la section du positif pour le reloger au centre du jubé, près de la rampe, rééquilibrant ainsi les forces sonores entre les divisions de l’orgue. Neuf jeux ont été ajoutés à l’orgue : un bourdon 8’ et une fourniture IV rangs au grand orgue : un bourdon 8’, un cornet II rangs et une Plein jeu III rangs au positif, un principal 8’, un octave 4’, une bombarde 16’ et une trompette 8’ à la pédale.
On se trouve ainsi en face d’un orgue à facture beaucoup plus brillante.